Aujourd'hui je sais aussi qu'elle illustre, comme tant d'autres familles, le pouvoir de destruction du verbe, et celui du silence.
Dernier roman de cette auteure et premier que j'ai entre les mains. Je dois dire que le titre est superbe et intriguant. Le résumé du 4e de couverture quant à lui n'est pas très éloquent et ne m'a pas vraiment indiqué de quel genre de livre il s'agissait. Tout au plus, cela semblait être une histoire de famille. Et bien, c'est complètement ça, une histoire de famille.
Au travers de cette auto-biographie, Delphine de Vigan nous entraîne dans les pages de son album de famille, entre le couple atypique que forment ses parents, les naissances de ses nombreux frères et sœurs, leur vie d'enfants et puis d'adolescents, ... elle nous dépeint les bonheurs, les peurs, les accidents, les secrets, les angoisses, les blessures, ... les blessures d'une famille très unie et en même temps profondément déchirée dont chaque être porte en lui toute la complexité et parfois la noirceur des comportements instables voire pathologiques des autres membres de la famille. C'est un livre sombre, douloureux et bouleversant, mais dont se dégagent également beaucoup de tendresse et d'amour, notamment entre mère et fille.
A l'issue de cette lecture, mon sentiment est partagé, je reconnais incontestablement les qualités d'écriture de Delphine de Vigan, mais je reste aussi avec un sentiment de distance par rapport à ce livre, comme si je n'avais pas pu vraiment y entrer. J'ignorais, avant de le lire, que ce roman avait été encensé par la critique. Je trouve cela justifié, ne serait-ce que pour l'effort et le courage qu'il a probablement fallu à l'auteure pour mettre sur papier des pans de sa vie aussi intimes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire